Festival de musique traditionnelle

Après la soirée bien arrosée, il fut difficile de se lever... mais bon, l'envie de découvrir la musique traditionnelle coréenne était plus forte que le sommeil ! Impossible de motiver les autres fainéants, alors on décide partir sur les coups de 11h avec Jean-Yves, l'autre marseillais, et sa femme, Hyong-Khi (excusez moi pour l'orthographe, mais j'ai beaucoup de mal avec les prénoms coréens...). Et c'est parti pour... 1h et demi de trajet, en bus et métro ! Et oui, c'est grand Séoul, et en plus on était hors agglomération...

Bref, une heure et demi plus tard, on arrive et on a même le temps de manger au resto un "sam pap". C'est une plat de viande entouré de beaucoup de petits autres plats, avec un grand bol de riz et un plateau de salade : on mange le tout en se servant des feuilles vertes comme d'une pâte de riz qu'on foure comme pour des nems !  Bref, ce fut excellent.

On va donc au concert, et c'est parti pour 4heures de percussions. Attention aux oreilles : plusieurs groupes se partagent les pelouses et jouent, dansent, se déhanchent et sautent au rythme des tambours, de la flute coréenne (identique au bignou breton), des symbales et autres percussions cuivrées. Légèrement cacophonique mais tellement rythmé, ce fut une prestation époustoufflante par des groupes locaux ou nationaux, dont certains sont même classés "trésor vivant" par le pays !

On assiste ainsi à des défilés hauts en couleurs, à l'apparition des symboliques chamanes et religieuses, à la diabolisation de l'envahisseur japonais, au port des banières et des drapeaux bouddhistes, aux enfants qui brandissent des rameaux de bambou où est accroché sur un papier de couleur l'un de leurs voeux les plus chers, à des échassiers qui démontrent l'étendu de leur savoir en matière d'équilibre... Le plus impressionnant dans tout cela n'est ni le rythme soutenu des percussions, ni les décibels, ni les couleurs, mais la ferveur populaire qui s'empare de tout un peuple. Plus qu'un véritable défouloir, mais un moment d'éternité où tous se retrouvent pour faire la fête ensemble, danser et chanter... tous unis dans la musique, tous souriants, le spectacle est d'une beauté époustoufflante.

J'ai particulièrement été ému et surpris de voir autant de gens outrepasser les règles du paraître froid et distant asiatique pour s'adonner à la musique et s'ouvrir aux regards de tous... L'union de ces gens est parfaite, j'en ai même eu des frissons tellement la puissance des tambours se mariait à merveille avec le bonheur des danseurs et du public.

Qui a dit que les coréens étaient froids et distants? Nous n'étions que peu d'étrangers (on nous comptait sur les doigts d'une seule main) et pourtant nous avons été accueillis de manière plus que chaleureuse. Nous avons été invités à participer aux danses, à porter les drapeaux de bambou, à nous joindre pour déguster l'alcool de riz avec les musiciens. Le soir venu, on nous a gracieusement invité à nous asseoir sur des chaises alors que la plupart étaient à même le sol, on nous a apporté notre dîner sur un plateau, et avons courageusement affronté les caméras de télévision pour une interview en anglais ! Si jamais quelqu'un nous voit sur une chaîne du cable, contactez nous !

Les coréens sont plus qu'adorables et vraiment très ouverts... Ce n'est peut être que les premières sensations d'arrivée dans ce beau pays nommé "Ang Kuk", mais pour le moment, elles sont excellentes...

Le festival "populaire" a pris fin vers 18h, où le concert organisé a pris le relai, nous présentant des formations plus connues et plus professionnelles. Tout d'abord de la musique et des danses chamaniques, où les percussions et les instruments à vent (flute coréenne) et à corde (2 à 5 cordes, percutées ou frottées). Ensuite, un concert de Jazz a pris le relai, avec notamment une pianiste à couper le souffle : non seulement elle jouait vraiment d'une force et avec un don que je n'ai que peu rencontré, mais elle portait aussi des talons et une juppe ouverte jusqu'à la hanche ! ! !

La soirée a ainsi continué, alternant formations traditionnelles et modernes, rassemblant des artistes rock et d'autres traditionnels, des percussionnistes et des gratteurs de corde, des chanteurs et des chanteuses aux timbres les plus variés, des joueurs de flute et de saxophone comme le monde en souhaiterait davantage...

Pour vous permettre de goûter un petit peu à tout cela, je vous laisse découvrir les quelques photos du festival, et je vais essayer de vous mettre une ou deux vidéos en ligne aussi...

Vraiment la Corée, c'est difficile de ne pas apprécier...

Comments

[nellyaude]

Décidément entre le Vietnam et la Corée tu vas devenir une star en Asie car si tu l'as oublié, tu as aussi été filmé à Hanoi: trois blancs sur une moto, c'est pas communs! Bon moi j'étais là incognito mais pas toi!;)