Visite des palais impériaux de Séoul

Nous voilà partis aujourd'hui à la découverte des palais impériaux de la mégalopole coréenne...

Et nous avons décidé de nous rendre au Palais de Changgyeonggung. Ce n'est pas le plus grand et le plus majestueux des palais (c'est Gyongbokgung, on essaiera de le voir un autre jour !), mais celui qui présentait le plus d'activités festives en ce jour de Tsu Sok, la Fête des Moissons en Corée, fête qui réunit les familles aux quatre coins du pays.

On nous avait prévenus, à Tsu Sok, Séoul se vide de tous habitants qui s'en vont retrouver leurs proches dans les campagnes... Nous aurait-on menti? Séoul n'a pas été plus impressionante de vie et de couleurs qu'en ces jours festifs. L'affluence au Palais Impérial traduit d'ailleurs bien ce que nous avons ressnti à nous presser devant les monuments au milieu d'une foule aux yeux bridés et aux jambes courtes !

Ces palais sont impressionants de couleurs. Les charpentes qui soutiennent les toitures d'ardoises bleues sont richement décorées. Les motifs sont des mieux entretenus, leurs couleurs et leur harmonie témoignent des soins que les nombreux artisans leur prodiguent. Tout est surprenant ici. Les immenses cours de sable, les nombreuses portes qui font du palais un véritable dédale, les multiples demeures de l'empereur et de ses concubines, les parcs et jardins démesurés...

Il n'est alors pas difficile de s'imaginer les soldats en arme impassibles devant les édifices de bois ou patrouillant dans les immenses allées. Les demeures sont plutot sobres à l'intérieur. Peu de fioriture, seulement quelques dorures, du parquet, des lustres de toiles ou de bronze, des portes coulissantes et quelques tentures... Bref, pas de quoi rivaliser avec versailles ou les châteaux de la Loire. Mais l'ensemble confère au visiteur un sentiment d'immensité et de dédale infranchissable que nous ne ressentons finalement que peu en Europe.

Ici, le gigantisme ne s'exprime pas par la grandeur des édifices, bien que les charpentes et couvertures sont exceptionnelles. Non, ici, c'est l'espace qui nous prend aux trippes. L'espace des immenses cours et des jardins. Ah, qu'ils étaient bien logés les empereurs coréens et les hauts dignitaires des gouvernements.

Contrairement à l'art hindou par exemple, les multiples fresques et motifs qui ornent les édifices ne surchargent pas la beauté du décor. Les couleurs se marient très harmonieusement et donnent un aspect des plus époustoufflants à la scène. Nous avons marché 3 heures dans ces décors, 3 heures de pur bonheur durant lesquels nous n'avons fait qu'apprendre, tels des enfants apprenant à lire, hébétés devant une version complète de l'Iliade d'Homère. Il nous reste encore tellement à comprendre et à voir pour ne serait-ce qu'aborder la culture coréenne dans un état d'esprit davantage ouvert...